Organisation du transport : quelles sont les limites de votre TMS ?
Exécution, aide à la décision ou planification ? Les contours du TMS sont parfois flous. Quelles sont ses limites et comment les dépasser ?
Dans le monde complexe de la gestion du transport, l’utilisation du Transportation Management System, plus connu sous l’acronyme TMS, est courante et appréciée. Cet outil, bien qu’indispensable pour l’exécution des opérations logistiques, se révèle toutefois inadapté à la planification. Pourtant, cette étape est inévitable pour le bon fonctionnement d’une organisation transport. Pour certains, les contours du TMS peuvent sembler encore flous. Entre exécution, aide à la décision et planification, comment dépasser les limites de son TMS pour en maximiser l’utilité ?
À quoi sert un TMS ?
Nombreux sont les transporteurs qui font du TMS un indispensable dans leur organisation. Et pour cause, cet outil présente bien des avantages pour assurer une bonne gestion de l’exécutif. C’est d’ailleurs là sa fonction principale. Il permet d’affecter les commandes, les conditions de transport à chaque véhicule utilisé et les agences de destination pour transit ou réception finale. Concrètement, le TMS automatise le lien entre un ordre de transport, un colis et un camion, mais aussi, la facturation. Une fois le voyage d’un colis effectué d’un point A à un point B, l’outil permet au transporteur de facturer cette livraison. Selon la taille et l’activité de l’entreprise, disposer d’un TMS n’est pas forcément nécessaire. Toutefois, il demeure un élément essentiel pour comprendre et analyser les habitudes de l’entreprise, malgré des limites évidentes dans l’organisation du transport. Car oui, avant d’exécuter, il faut décider. Et le TMS, en tant qu’outil d’exécution, néglige complètement ce volet crucial de la planification du transport. Il ne dispose d’aucune subtilité de décision et ne peut challenger le plan de transport. Bien qu’indispensable pour sa part, la planification n’est, elle, pas digitalisée dans la plupart des entreprises. Les transporteurs ne disposent pas d’outil dédié. Ils traitent leurs données via des fichiers Excel, quand un outil d’aide à la décision pourrait leur permettre de gagner en rapidité et en efficacité.
Limites du TMS: un outil non pensé pour la planification
Il est important de comprendre que le TMS n’est pas un outil de planification transport, mais qu’il y contribue: son utilisation est régi par des règles statiques pour automatiser l’exécution. Le TMS représente ainsi une base importante de stockage des données de flux. Malgré cet avantage évident, l’outil trouve ses limites, justement dans le stockage de données : il ne regroupe pas toutes celles nécessaires à la planification. Les données de référentiel (base adresse, capacité de transport, contrats transporteurs, surface de stockage, nombre de quais, horaires, ressources humaines, véhicules, etc.) ne peuvent pas être stockées et organisées via le TMS. Lorsque l’on dispose uniquement d’un TMS et d’Excel pour définir ses plans de transport, les données éparpillées viennent complexifier la prise de décision, d’autant plus qu’elles ne sont pas forcément fiables car non ajoutées correctement. Par exemple, lorsque l’on procède à un extract de données, on peut se rendre compte que dans certains cas, 20 à 25% des camions ont des taux de remplissage au-dessus de 120%. Pourquoi ? Parce que les informations sont rentrées rapidement, pour pouvoir lancer la facturation en bout de chaîne. Le problème : on ne sait pas quel camion a transporté quel colis et on ne peut pas améliorer le taux de remplissage. Le TMS est censé tracer un historique sur le réseau grâce à ce type d’infos. Dans beaucoup de cas, elles ne sont pas disponibles ou ne présentent pas assez de détail.
Le TMS trouve ces limites dans cette problématique d’historisation des données. Il va prendre la commande mais ne va pas systématiquement préciser ensuite par où celle-ci est passée, par quel quai ou quel camion. L’outil rend impossible la consolidation d’informations, l’analyse des parts du spot, les parts de reste à quai, le taux de remplissage réel, l’utilisation des moyens et des ressources. C’est un réel problème pour faire un diagnostic précis sur le réseau et ainsi prendre de meilleures décisions dans sa construction des plans de transport. Toutefois, il est possible de dépasser les limites de son TMS pour reconstruire l’historique de ses opérations de transport. Utiliser l’IA d’un outil d’aide à la décision peut le permettre, à travers la création d’un jumeau numérique du réseau et la simulation de scénarios, qu’il rend possible pour établir un réel diagnostic réseau.
Planification du transport : fiabiliser vos plans de transport grâce à un outil d’aide à la décision dédié
Comme il a été dit, votre TMS gère l’exécution de vos opérations. Il existe donc une réelle complémentarité entre cet outil et un outil d’aide à la décision, dédié à la planification de vos opérations. Chacun dispose de son périmètre bien défini et leurs fonctions ne sont pas les mêmes. Pour réaliser une planification opérationnelle et intelligente, un outil d’aide à la décision comme celui que propose DCbrain a besoin de se connecter au TMS pour consolider les données dont il dispose aux données de référentiel éparpillées ici et là, en dehors du TMS. L’outil DCbrain va ainsi permettre de créer un jumeau numérique du réseau pour planifier les opérations et surtout, de les fiabiliser grâce à la centralisation de toutes les informations en son sein. En suivant les étapes nécessaires à la consolidation des données, un outil de planification avancé offre des atouts considérables pour votre réseau :
- Identification des anomalies fines et des incohérences sur votre réseau
- Identification et visualisation des sous performances réseau
- Identification des premières pistes d’amélioration
- Accès à toutes les fonctions de planification et d’optimisation
- Possibilité de créer des scénarios pour simuler l’évolution du réseau et mesurer ses impacts
- Mise à disposition d’une base de référence inter-agence.
C’est un tremplin considérable pour gagner en efficacité. Pour la prise de décision tactique, l’utilisation des outils se suit. Bien que la phase avale soit traitée et automatisée grâce à l’utilisation d’un TMS, l’amont n’est pas à négliger et nécessite lui aussi, du bon outil pour permettre à tous les services de travailler de concert et à l’entreprise d’être efficace de bout en bout.
Face à la complexité croissante de la gestion du transport, l’évaluation minutieuse des limites du TMS émerge comme une nécessité impérieuse. La nécessité de cet outil pour les opérations logistiques ne fait aucun doute, mais son inaptitude à aborder la planification constitue une problématique incontournable. Certes la gestion de l’exécution est primordiale, mais comment exécuter sans d’abord planifier en s’appuyant sur des données fiables, concrètes et accessibles car centralisées ? Pour gérer vos transports de bout en bout et transmettre les bonnes informations à votre TMS, une solution technologique avancée comme l’outil DCbrain, peut permettre aux entreprises de libérer le plein potentiel de leur système de gestion du transport, transformant ainsi les défis en opportunités pour prendre des décisions logistiques éclairées beaucoup plus rapidement.